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Site Philippe Morize

28 janvier 2006

La légende de la Loreleï

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« En ce temps-là, quand la nuit sombre étendait ses voiles sur les vignobles et que sa morne et pâle compagne la lune faisait un pont d'argent dessiné de mille arabesques brillantes sur les flots d'or vert, le rocher retentissait du son d'un chant merveilleux, tandis qu'une femme d'une admirable beauté apparaissait sur son sommet. Sa chevelure d'or, véritable manteau royal, se déroulait sur ses luxuriantes épaules et venait se mourir en gracieuses ondes sur la somptueuse robe blanche qui semblait envelopper ses formes superbes d'un nuage lumineux.

Malheur au batelier dont les rames le portaient près du rocher à cette heure où les yeux las se ferment au jour tandis que les cœurs s'ouvrent à l'amour. Comme autrefois Ulysse errant, il était fasciné par le chant séducteur. Cette voluptueuse musique lui faisait oublier le présent et son œil, aveuglé, comme son âme, perdait de vue remous et écueils. Cependant cette resplendissante femme, éblouissante comme une fleur dans sa beauté épanouie, était assise sur un tombeau. Quand le malheureux nocher fasciné voguait vers elle, rêvant déjà de la posséder, les flots jaloux aspiraient sa barque et la précipitaient traîtreusement au dernier moment contre le rocher. Et le sombre bloc, semblable à la montagne d'aimant du pôle Nord, brisait sans pitié, en mille morceaux, le navire contre ses parois résistantes.

Le murmure furieux du Rhin couvrait les cris de mort de la victime. Et jamais plus on ne voyait le malheureux.

Quant à la vierge que personne n'avait encore aperçue de près, elle continuait à jeter dans la nuit, tous les soirs, son chant doux et tentateur, jusqu'à ce que la nuit s'effaçât sous les baisers roses de l'aurore et que l'astre brillant du jour chassât des vallées des gris brouillards du matin.

Ronald était un adolescent fier et hautain, le plus hardi guerrier à la cour de son père le comte palatin du Rhin. Il entendit un jour parler de cette femme belle comme une déesse. Son cœur brûlait du désir de la contempler. Il n'avait pas encore vu la vierge et il l'adorait déjà à la folie.

Il s'éloigna de la cour, comme s'il se rendait à la chasse. Mais en réalité il s'était embarqué sur le bateau d'un vieux marinier plein d'expérience qui devait le conduire tout droit au rocher. La vallée du Rhin était enveloppée par les sombres voiles du crépuscule quand l'esquif s'approcha du colosse de pierre.

Le soleil couchant a déjà disparu derrière les montagnes. La nuit étend ses voiles de deuil sur leurs sommets baignés dans l'ombre. Et une flamme tremblotante apparaît au bleu firmament: c'est l'étoile du soir, Vénus. C'est l'ange gardien du jeune téméraire qui l'a fait apparaître tout en haut de la voûte céleste, comme un avertissement à sa folie aveugle.

Il regarde vers le ciel, charmé un instant. Un léger cri s'échappe de la poitrine de son vieux guide assis à ses côtés.

" Lorelei, murmure-t-il avec effroi, la voyez vous, l'enchanteresse ? "

Mais le jeune chevalier reste muet. Déjà il l'a aperçue et il ne peut contenir une exclamation de surprise. Les yeux démesurément ouverts, il regarde fixement vers la hauteur. Lorelei y est assise. Oui, c'est bien elle. On dirait l'image resplendissante d'une déesse dans un cadre sombre. Une fleur merveilleuse à l'arôme pénétrant, qui fleurirait sur des décombres. C'était bien sa chevelure aux boucles d'or, sa robe de lin aux reflets éclatants.

Assise sur la falaise, elle peigne sa toison dorée. Une lueur entoure sa belle tête dévoilant sa grâce et son charme malgré l'éloignement et la nuit. Ses grands yeux veloutés sont pleins de douce rêverie, ses joues colorées du plus pur incarnat semblent s'offrir au baiser, en leur somptueuse magie, et ses lèvres, tel un fruit gonflé de sève, d'un rouge éclatant de chairs fraîchement coupées, s'entrouvrent, laissant libre cours aux chants et aux mélopées. Et voilà qu'une mélodie fait vibrer le silence nocturne, émouvante et plaintive, attirante et captivante comme le chant mélodieux du rossignol en une calme nuit d'été.

De nouveau, c'est le silence... Elle est assise là-haut, tranquille et pensive, laissant se perdre ses regards dans le lointain crépusculaire. Puis elle jette les yeux dans la vallée, vers le fleuve, et son regard rencontre celui du jeune adolescent qu'elle a fasciné, pénétrant jusqu'au fond de son âme, comme un rayon ardent, pour y aviver le brasier incandescent de la passion.

L'infortuné frémit légèrement. Les yeux ne peuvent se détacher des traits de l'infernale beauté et s'enivrent aux nectars trompeurs de l'amour. Rocher, courant, tout se fond, s'estompe avec le ciel énorme, il ne voit plus qu'une seule chose : cette femme assise au bord du précipice, son sein blanc qui palpite, les deux purs saphirs de ses yeux. Il lui semble que la barque s'avance trop lentement à son gré : il est incapable de rester dans l'esquif. Il croit entendre sa voix, d'une harmonie indicible et tentatrice. Le feu qui embrase ses sens devient une fournaise incandescente. Comme un poulain échappé, il se jette par dessus bord. La rive l'appelle.

" Lore ! "

Son cri d'amour se meurt en un appel plein d'angoisse que le gouffre engloutit. L'écho porta sa plainte jusqu'aux rochers. Les flots soupirèrent et léchèrent avec compassion la dépouille de l'infortuné. Quant au vieux batelier, il poussa un soupir douloureux et se signa. Au même instant un éclair déchira les nuages amoncelés et un coup de tonnerre étouffé gronda derrière les montagnes. Tout en bas, les vagues murmuraient doucement tandis que, sur le sommet, le chant mystérieux de Lorelei retentissait à nouveau, mais cette fois triste et semblable à un soupir.

Le comte palatin ne tarda pas à apprendre la funèbre nouvelle. Son cœur paternel fut empli de douleur et de colère. Il ordonna qu'on s'emparât de la traîtresse sorcière, morte ou vive. L'après-midi du lendemain, un bateau rapide, armé d'un puissant équipage, descendit le Rhin. Quatre bateliers tenaient les rames, endurcis au métier et brunis par les autans. L'œil sombre du capitaine, sous ses sourcils en broussailles, contemple sévèrement le rocher qui émerge dans le lointain, sombre et muet. Le deuil et l'exaspération ont marqué de leur empreinte le visage de cet homme aux larges épaules. Il avait imploré la grâce de pouvoir précipiter la séductrice du haut du rocher dans les tourbillons du fleuve, afin qu'elle y trouvât une mort certaine. Car ses artifices, avait-il dit, Pourraient servir à la prisonnière pour s'évader des chaînes et des cachots. Le comte palatin avait consenti à ce plan de vengeance.

Les premières ombres du crépuscule enveloppaient peu à peu, timidement, la terre assoupie. Des hommes armés avaient cerné le rocher. Le chef, accompagné de trois courageux guerriers, gravit avec peine les flancs abrupts. Le sommet était baigné dans une nue de lumière et d'or. Les hommes prenaient cette lueur pour le rouge du couchant. Mais c'était une magique phosphorescence enveloppant la vierge : elle apparut au même instant sur le bord de la falaise. Elle s'y installa, songeuse, et commença à peigner les flots dorés de sa chevelure avec un peigne d'or. Puis elle détacha un collier de perles de son sein et sa main étroite et blanche fixa complaisamment, d'un geste plein de coquetterie, le bijou dans les boucles de son front. Mais voilà qu'elle aperçoit les hommes menaçants. Un nuage de colère se répand sur ses traits.

" Que viennent chercher les faibles fils de la terre sur ces hauteurs ? " dit-elle, tandis que ses lèvres fleuries de roses écarlates se meuvent avec mépris.

" C'est toi que nous cherchons, sorcière ! " s'écrie le chef en fureur, et, riant ironiquement, il ajoute: " Oh, toi, pour te précipiter dans le gouffre profond de ce fleuve ! "

Un éclat de rire perlé fusa, faisant retentir les montagnes d'alentour d'un gracieux écho. " Oh ! Le Rhin va venir lui-même me chercher ! " crie la vierge. Et puis elle se penche sur l'abîme ouvert, aussi bas qu'elle peut. Elle arrache de son front le collier qui l'orne et le lance dans les flots, triomphante. De ses lèvres s'échappe un chant de victoire :

" Vite, vite, mon père !

À ta fille chérie envoie tes blancs chevaux !

Sur le flot que j'espère

Je voudrais chevaucher et par monts et par vaux ! "

Ô miracle ! Une tempête s'élève, le Rhin s'enfle en bouillonnant, une écume blanche comme neige recouvre les rives du fleuve qui se gonfle. Deux vagues à la tête couronnée de mousse, tels deux blancs coursiers, se dressent des profondeurs jusqu'au sommet du rocher et emportent la naïade gracieuse dans leur caressant remous. Et elles déferlent en écumant de joie par dessus sa tête.

Épouvantés, les envoyés revinrent chez le comte palatin et lui racontèrent avec embarras cette étrange aventure.

Ronald fut beaucoup pleuré. On enterra son corps que l'onde compatissante avait jeté sur la rive: le convoi funèbre fut suivi par une foule immense poussant des cris de douleur.

Depuis ce jour on ne revit jamais plus Lorelei.

Et pourtant, quand la nuit sombre étend ses voiles sur les collines couvertes de vignes, quand sa morne et pâle compagne la lune dessine sur les flots verts un pont d'argent aux mille arabesques chatoyantes, une étrange voix de femme retentit sur le rocher, douce et plaintive, séductrice et captivante comme le chant harmonieux du rossignol dans une chaude et calme nuit d'été.

Elle est partie, Lorelei ! Mais son charme magique est resté parmi nous.

Tu l'aperçois, ô voyageur, dans les yeux brillants des belles filles du Rhin ; il se niche dans les fossettes gracieuses de leurs joues purpurines ; il sommeille dans le pli de leurs lèvres charnues, dont le rouge sensuel semble appeler le baiser.

Tu en éprouveras la puissance sur les rives du grand fleuve : il t'abreuvera de douces joies et d'enivrants bonheurs. Cuirasse ton cœur, arme ta volonté, voile tes regards.

Écoute l'avertissement d'un sage poète rhénan:

" Oh mon fils ! Oh mon fils, prends bien garde aux bords du Rhin ! "

Elle est partie, Lorelei ! Mais son charme magique est resté parmi nous. »

Tout sur la Loreleï et le Rhin romantique sur

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=580

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28 janvier 2006

Le Rhin romantique

"Mardi 25 Octobre, je viens de tirer derrière moi le portail d’accès à la maison, l’aventure commence.

Avec Dominique, l’un tirant la valise, l’autre portant le sac à dos, nous venons de prendre la direction de la gare de Pont Sainte Maxence. Le temps n’est pas radieux mais aujourd’hui avons-nous besoin de soleil pour une grande journée de voyage !

En gare de Pont, après n’avoir pas oublié le compostage de nos deux billets pour Paris, nous grimpons à bord de notre train qui, pour une fois, n’accuse aucun retard. Le trajet est assez rapide et, 36 minutes plus tard, soit à 8 heures 47 pour être très précis, notre TER s’immobilise en gare du Nord.

Nous ne sommes guère pressés, n’ayant rendez-vous qu’à midi gare de l’Est, soit juste à deux pas. Ayant donc plus de trois longues heures devant nous, nous laissons descendre tous ces « travailleurs » pressés avant de remonter tranquillement le quai et de nous engager dans les couloirs du métro parisien.

Paris n’a pas guère changé, toujours la fièvre des matins, tous ces gens qui courent autour de nous, qui vous bousculent sans même un mot d’excuse ou qui vous croisent sans encore moins un sourire. Nous, nous ne les remarquons guère, allant notre petit bonhomme de chemin… nous sommes en vacances (certains diront que je le suis désormais en permanence !) et tout nous sourit.

Nous voici maintenant gare de l’Est et pour nous aider à patienter nous allons nous installer à une terrasse de café à l’intérieur de la gare. Nous y commandons café, chocolat et bien entendu nos sempiternels croissants, dignes petits déjeuners de voyage. Dominique s’est acheté une revue, moi le journal et nous vaquons chacun à notre lecture totalement indifférents à notre environnement immédiat.

Le temps passe ainsi sans trop que l’on s’en aperçoive… pour nous dégourdir les jambes et à tour de rôle nous allons faire les cents pas dans le hall... l’un de nous doit bien en permanence garder un œil sur nos bagages que nous ne voudrions pas voir exploser tout d’un coup… plan vigi-pirate impose.

C’est ainsi que, vers les 11 heures trente, je commence à apercevoir au milieu de la foule des voyageurs, quelques personnes aux bagages étiquetés « Croisières » se rassembler face à la voix 7, notre point de rendez-vous. Ayant rejoint Dominique, tout aussi nonchalamment que nous l’avons été depuis notre départ de la maison nous nous dirigeons vers cet attroupement.

Nous sommes aussitôt accueilli par Bernard, responsable de notre transfert jusqu’à Strasbourg puis animateur (chef peut-être même !) de notre croisière..."

Avec nous venez découvrir ce magnifique fleuve. En cliquant sur le lien ci-dessous rendez-vous au coeur de notre récit et consultez nos nombreuses photos (224) prises tout au long de ce périple à bord du

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L'intégralité de ce voyage sur

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=577

20 janvier 2006

Guerre 1914-1918

Je dois vous dire aujourd’hui toute ma profonde émotion de partir à la recherche de ce grand-père, que je n’ai pas connu, au travers de ce récit et de ces mémoires écrites par lui tout au long de cette terrible guerre qui brisa tant d’êtres humains. Sa mort prématurée m’a empêché de pouvoir lui témoigner tout mon amour et mon affection. Je le fais ici à travers ce témoignage que j’ai voulu lui rendre en consacrant quelques petites heures de mon humble existence à redonner vie à sa mémoire pour que son nom ne s’efface jamais de nos cœurs ni de ceux de notre descendance.

Je demande à chacun d’entre vous de ne pas juger les propos quelquefois scabreux de mon grand-père, propos qui, par moment, pourraient peut-être vous choquer.. Ils sont écrits en un autre temps, celui de la guerre où l’on disait, avec d’autres mots que ceux que nous employons aujourd’hui sans doute, la vérité au jour le jour.

N’oubliez jamais, en les lisant, qu’ils sont écrits tout au long des années :

1914 – 1915 – 1916 – 1917

années ô combien tragiques où tant de destinées ont basculé, où tant de familles ont été brisées, où tant d’atrocités ont été commises. Nos « vieux », eux, s’en souviennent encore et nos morts encore plus !!!

N’oubliez pas non plus que cet homme, ce grand-père, était militaire de carrière, officier de marine, et que sa façon de penser et de voir les choses est emprunte de la formation et de l’éducation qu’il a reçues. A l’époque il était encore jeune, plein de fougue certainement et rempli du sens du devoir et du sens de sa patrie, la nôtre...

Aussi ces propos, je n’ai pas voulu les changer…

je ne me suis pas senti le droit de les changer…

tant la grandeur de sa force morale, devinée simplement à travers une grande partie de ses choix de documentation comme de ses réflexions toute personnelle, me semble sans faille et sans reproche.

Je veux aussi, par la retranscription de ses récits, témoigner à ma chère maman, disparue il n’y a que quelques mois encore, tout mon Amour à travers toute cette souffrance qu’elle avait conservée au plus profond de son être sans jamais me la faire paraître, cette souffrance qu’elle a ressentie lorsque, le 2 janvier 1927, alors qu’elle n’avait que 15 ans, elle a perdu en pleine force de l’âge ce père que, je suis certain, elle a tant aimé et dont ensuite, je ne sais pourquoi, elle ne m’a malheureusement que trop peu parlé.

Ses cahiers sur http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=172

02_prologue

12 janvier 2006

Au delà des Laurentides (Québec)

et que la grande aventure commence

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Bien vite nous quittons la ville et si nous n’avions pas un véritable chef dans la conduite et un gros 4 X 4 je ne sais pas comment nous pourrions aller là où nous semblons aller... à l’autre bout du monde.

Nous voici tout d’abord sur l’autoroute, il y a un peu de circulation et nous roulons tout de ce qu’il y a de plus normalement malgré la couche de neige qu’il y a sur la chaussée et sur les bas côtés, ce qui ne nous empêche cependant pas de doubler tous ceux qui traînassent et nous gênent !

Tiens l’autoroute s’est terminé et nous sommes maintenant sur une grande route encore bien suffisamment large pour ne pas nous obliger à ralentir même lorsque nous devons croiser ces monstrueux camions américains qui roulent comme des fous… tous leurs phares allumés et parfois même clignotant, faisant hurler leurs sirènes en nous croisant. Il y a toujours autant de neige sur le sol mais rien ne pourra nous arrêter et désormais nous avons une confiance absolue en notre chauffeur… d’ailleurs que faire d’autre !!!

Après la grande route bien large, nous voici maintenant sur une route un peu moins large, beaucoup moins large même et parfois nous ne voyons pas où elle est cette route et où ils sont ces champs qui la bordent habituellement… mais cela n’a pas l’air d’affoler Robert… alors ne nous affolons pas nous-même, d’ailleurs papa, assis à l’avant, filme le paysage… c’est donc que tout doit aller pour le mieux.

Pourtant c’est bizarre, nous avons parcouru déjà un peu plus de deux cents kilomètres, nous avons passé les Laurentides depuis déjà quelque temps et la route se rétrécie toujours. Nous avons maintenant passé le village de « Mont Saint Michel » et nous obliquons sur notre droite mais... maintenant je ne sais plus sur quoi l’on roule vraiment !... on dirait que l’on est sur de la neige ou de la glace à travers la forêt et nous ne rencontrons plus que de très rares maisons (fermées d’ailleurs) sur notre chemin.

La neige s’est mise à tomber et par moment elle tombe bien fort, à gros flocons... je ne sais vraiment plus où on va et surtout si on va continuer à pouvoir continuer... peut-être serait-il plus prudent de s’arrêter et de faire demi tour car ce sentier ne peut plus nous mener nulle part si tant soit peu que le bout du monde soit nulle part ! Papa n’a tout d’un coup plus l’air d’être aussi rassuré que ça mais il continue à discuter avec Robert : est-ce pour que ce dernier ne s’endorme pas au volant où est-ce parce qu’il veut cacher son anxiété !

Et brusquement voila que, surgit de nulle part, un autobus nous dépasse à vive allure... pourtant nous-même nous ne roulons pas au ralenti ! Robert nous apprend qu’il s’agit d’un groupe de touristes qui déjeunait près de nous à midi et qui s’en vont dormir dans une grande pourvoirie où nous devons aussi faire une halte pour récupérer notre guide de skydoo : Marcel mais aussi pour nous pouvoir en vêtements adéquats.

En effet, dans ce bout du monde où nous allons les guides ne veulent pas nous emmener avec eux sans nous avoir eux-mêmes équipés des pieds à la tête afin de pouvoir supporter les grands froids qui nous attendent et que nous commençons pourtant déjà à bien ressentir… Pourtant papa a tout acheté comme il fallait avant de partir mais même le « tout ce qu’il fallait » ne « fallait » pas encore assez à leurs yeux… Que diable ! Où partons-nous ?

Nous arrivons bientôt, il y a déjà près de trois cents cinquante kilomètres que nous roulons, dans un grand centre canadien : la pourvoirie de Lounan où nous attend le fameux Marcel. Ici encore un super accueil nous est réservé. Marcel qui est tout de suite venu vers nous est super sympa mais il a un énorme défaut : il a l’accent québécois et nous ne comprenons rien du tout à tout ce qu’il essaye de nous raconter.

Après avoir bu une bonne boisson bien chaude, papa rempli quelques formalités administratives pour les motos puis nous passons aux « vestiaires » et essayons nos habits : bottes, combinaisons, casques, gants. Pour moi, il y a tout de suite un petit problème : ici on n’a jamais vu d’enfant de mon âge venir se lancer dans une telle aventure... il n’y a pas de vêtements à ma taille et pourtant je ne peux pas partir sans être suffisamment protégé contre le froid... On va s’arranger tout de même et en trafiquant un peu une manche par ci, une jambe de pantalon par là on va finir par réussir à m’équiper comme il se doit et désormais je vais devenir la mascotte du groupe, ce qui me vaudra d’être chouchouté partout où nous allons nous rendre… mais quelle dégaine cela me fait !!!

Il nous reste encore une bonne soixantaine de kilomètres à faire, la nuit est tombée mais la neige ne s’est pas arrêtée pour autant... il est temps de reprendre la route. Comme Marcel monte avec nous et qu’il s’installe auprès de Robert, papa vient s’asseoir près de moi sur la banquette arrière et je suis bien content de le retrouver car ainsi je vais pouvoir faire un petit somme, la tête posée sur ses genoux.

Ce récit vous intéresse ainsi que l'album de photo ci-annexé et vous aimeriez bien en savoir davantage sur ce que fut cette belle aventure, alors vite cliquez sur le lien ci-dessous et venez nous rejoindre dans notre parcours

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=524 

6 janvier 2006

Mes Traques en forêt d'Halatte

12 :11 – Ah la maligne… elle joue à cache-cache avec moi. La route ? Eh bé non, que diable, elle est parti sur le versant en direction du haras, se cachant du même coup à ma vue… mais la forêt me la dénonce… la trace est là… toujours aussi belle… toujours aussi belligérante pour elle.

12 :12 – Pas de doute, elle a essayé de se déjouer de moi, elle a longé tout le versant dans le sous-bois, et brutalement, alors que je vois la trace obliquer à la verticale dans le ravin, j’entends un bruit infernal martelé le petit chemin en contrebas…

12 :17 – Je me précipite… elle est bien passée par ici, elle ne reviendra plus par là… elle a déjà passé le chemin du haras et est remontée sur l’autre versant.

12 :21 – Pas moins de 4 minutes pour grimper presque à quatre pattes (comme elle tient pardi !) ce raidillon et… miracle de miracle… elle est là et me nargue tranquillement !

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12 :22 – Désormais, elle ne me nargue plus mais a pris la décision de jouer avec moi… elle est en pleine prairie, l’espace est réduit mais elle est là toute entière… je les compte, il y a mes sept cerfs et 78 biches (t’imagine… 11 femelles pour un mâle !!! ce sont de vrais matchos !!!) Elles m’ont vu et bien vu… elles m’observent à leur tour… aucun affolement…

Venez vivre avec moi cette splendide aventure sur

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=291

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6 janvier 2006

Chansons anciennes

Le lilas blanc

Quand au printemps sous la ramure
Les tourtereaux vont roucoulants
Le zéphyr au tendre murmure
Fait refleurir le lilas blanc
Vous devez penser innocente
A ce lilas que vous aimez
Nous allions le cueillir ensemble
Pendant que chantait le ramier

Refrain

Le beau lilas blanc
Qu’adorait ma mie
S’est bientôt fané
Quand a fui Avril,
Mais quand reviendra la saison bénie
Ton cœur ô mignonne me reviendra-t-il

2ème Couplet

Avec émoi je me rappelle
Le temps de nos douces amours
Et le lilas qui de ma belle
Me fit aimer pendant huit jours
Dans le nid témoin de mes larmes
Je pense encor à tes serments
O doux poème plein de charmes
Qui finit avec le printemps

Refrain

3ème Couplet

Sous le triste vent de l’automne
Les oiseaux se sont exilés
Et les lilas, chère Mignonne
Avec eux se sont envolés
Mais hélas pourquoi donc cruelle
Oubliant que tu m’as aimé
Ton cœur que je croyais fidèle
A mon amour s’est-il fermé

Vous appréciez les chansons anciennes, du 19ème siècle, alors vite allez vous délecter sur

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=292

Refrain

3 janvier 2006

Rio de Janeiro

Connaissez-vous la plus belle rade du monde, celle de Rio de Janeiro ? NON ! alors vite venez la découvrir avec nous sur  http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=507

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3 janvier 2006

En chien de traîneau dans le Grand Nord Québécois

Que diriez-vous de partir avec nous au Québec avec votre traîneau et vos chiens. L'aventure fut merveilleuse et les horizons blancs nous ennivrent encore.

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Venez vivre cette belle histoire en notre compagnie sur  http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=499 et vous aussi prenez goût à cette vie rude mais dont vous garderez le meilleur souvenir...

2 janvier 2006

Raid dans le Sud Tunisien

Si vous aimez l'aventure, venez nous rejoindre sur http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=495 et suivez-nous à travers le sud tunisien... Avec nous vous parcourerez en 4X4 ou à dos de dromadaires les dunes du désert, camperez avec les touaregs 162, vous arrêterez dans des oasis de rêves, visiterez le lieu de tournage du film "La Guerre des Etoiles" à Ksar Hadada, découvrirez d'étonnantes maisons troglodytes à Matmata...

1 janvier 2006

Vie en Bretagne

photo_21Je vous invite à lire les agendas tenus par ma grand-mère entre 1939 et 1948 au cours de ces périodes difficiles pour la France.

http://www.philippemorize.com/frontoffice/index.asp?id=271

Des témoignages sur la vie à la campagne, les travaux...

(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

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